L'immersion dans les profondeurs du pouvoir se poursuit dans ce second volet de la trilogie de Marc Dugain. Manoeuvres politiques (politiciennes), familiales, traitrises, coups fourrés et espionnite aigüe se succèdent et se chevauchent. La lutte pour le pouvoir et ensuite sa conservation sont à ce prix, du-t-il coûter quelques vies humaines. Dommages collatéraux.
Être au milieu d'une trilogie n'est jamais une position facile. C'est ici plus vrai encore avec un tome qui ne peux se lire seul. Il est impératif d'avoir lu le premier au risque de ne pas comprendre toutes les nuances, malgré un léger rappel de l'épisode précédent. Et la fin n'en est pas une : prière d'attendre la suite !
Marc Dugain nous accroche avec son écriture précise et recherchée. Et on ne peut bouder le plaisir de citer quelques phrases, véritables citations consacrées à la parole et plus précisément à son volume : "Parler haut, c'est surtout penser bas (...) ; "J'en déduis une règle mathématique. Le bruit généré par un individu est égal à la moyenne entre son QI et sa position sociale". Entre l'homme politique et l'espion, il est simple de deviner à qui elles s'adressent...
notice de l'éditeur :
Favori à l’élection présidentielle, Launay a scellé pendant la campagne un pacte avec son plus farouche adversaire, Lubiak, issu du même parti que lui. Mais Launay rêve de s’inscrire dans la postérité. Alors il change la donne en soumettant au référendum une nouvelle constitution. Une lutte à mort débute entre les deux hommes. Launay décide de se défaire de l’emprise que les services américains ont sur lui. Les alliances de circonstance, soudées avant l’élection, se renversent, et la lutte entre services de renseignement s’intensifie.
Dans cette intrigue vertigineuse et actuelle, Marc Dugain réussit à entrer au plus profond de l’intimité psychologique de ses personnages et de la réalité tragique du pouvoir, là où les raisons de la lutte n’importent plus et où l’élimination de l’autre devient un objectif en soi.