Pour le retour de la tribu, vingt ans après, le programme des réjouissances est chargé : enlèvement, séquestration volontaire, coups de feu et j'en passe... On retrouve flics, juges, agents littéraires et surtout plein de grands ados - jeunes adultes - encore un peu boutonneux, épris de liberté et fans d'humanitaire.
Daniel PENNAC avec son ton un rien moqueur tacle les conventions, la haute bourgeoisie parisienne et nos "élites" qui ne voient la société qui les entoure qu'au travers de leur prisme rétréci. Il en tacle aussi beaucoup d'autres mais le dévoiler serait déflorer l'histoire.
C'est toujours avec amusement et facilité que se lisent les aventures de cette grande famille hors du commun. Elle a cependant un peu vieillie, et le Belleville de notre seconde décennie du 21ème siècle étonne moins que le Belleville des années 1985, même si ses intonations restent identiques.
Notice de l'éditeur
«Ma plus jeune sœur Verdun est née toute hurlante dans La Fée Carabine, mon neveu C’Est Un Ange est né orphelin dans La petite marchande de prose, mon fils Monsieur Malaussène est né de deux mères dans le roman qui porte son nom, ma nièce Maracuja est née de deux pères dans Aux fruits de la passion. Les voici adultes dans un monde on ne peut plus explosif, où ça mitraille à tout va, où l’on kidnappe l’affairiste Georges Lapietà, où Police et Justice marchent la main dans la main sans perdre une occasion de se faire des croche-pieds, où la Reine Zabo, éditrice avisée, règne sur un cheptel d’écrivains addicts à la vérité vraie quand tout le monde ment à tout le monde.
Tout le monde sauf moi, bien sûr. Moi, pour ne pas changer, je morfle.»
Benjamin Malaussène.