Les meurtres à répétition de prostituées se succèdent dans ce quartier pauvre de Philadelphie, haut lieu du trafic de stupéfiants, au milieu des artères délaissées, des terrains en friche et des maisons abandonnées livrées aux squatters. Du coupable on entrevoit qu'une vague silhouette encapuchonnée.
Au lieu de suivre un détective, inspecteur ou commissaire, c'est une simple policière patrouilleur, se trouvant au bas de l'échelle hiérarchique, qui nous fait partager son quotidien, voulant suivre au plus près cette enquête pour des motifs très personnels.
Cette approche centrée sur la vie de cette flic de base occupe une grande part du roman. Célibataire avec un enfant, en conflit avec sa famille et avec son ex, ayant peu d'amis, concilier ses tâches routinières, son enquête clandestine et ses fonctions maternelles sont plus que complexes. Le fait d'être une femme dans la police n'arrange rien. C'est aussi tout son itinéraire, de son enfance à aujourd'hui, qui est précisément décrit. Comment devient-on flic quand on est une enfant réservée, passionnée d'histoire ?
Ce n'est qu'au début et à la fin que le récit connaît quelques véritables accélérations. Après avoir passé toute la vie de Mickey (l'héroïne) au crible : famille, relations, logeuse, équipiers, le coupable sera découvert. L'enquête sera close. La rivière des disparues se classe plus parmi les romans psychologiques que parmi les romans à suspense.
Notice de l'éditeur
Kensington, Philadelphie. Dans ce quartier gangréné par la drogue se croisent deux soeurs autrefois inséparables. Aujourd’hui, tout les oppose. Mickey, l’aînée, la protectrice, a rejoint la police. Kacey a sombré dans la drogue et se prostitue pour acheter des opioïdes.
Quand Kacey disparaît à nouveau, alors qu’une série de meurtres fait rage dans le quartier, Mickey n’a plus qu’une obsession : retrouver le coupable, et sa soeur, avant qu’il ne soit trop tard.