CanariPas facile d'être une indic. On s'y retrouve un jour, sans le vouloir, piégée par un banal concours de circonstances alors que l'on a rien à se reprocher. La vie est injuste ! Et tout ça quand on a 17 ans, que l'on est une étudiante bosseuse et sans reproche et ne faisant jamais - ou presque - le moindre écart.

Sarie, notre étudiante indic, raconte le quotidien de sa nouvelle fonction, exercée en pleine période d'examens, coincée entre son père, son frère, sa vieille copine et son nouveau copain, sans oublier son cher flic référent. Elle devra trouver sa place et optimiser ses ressources pour évoluer dans ce nouveau monde, peuplé de bandes mafieuses rivales qui se combattent pour le contrôle du marché de la drogue dans un Philadelphie à la dérive.

L'histoire est originale, racontée avec la fraîcheur et la spontanéité que l'on attend d'une jeune fille de 17 ans. C'est toujours du direct, avec un récit alternant scènes d'action et réflexions sans fioritures telles qu'elles traversent l'esprit réaliste de Sarie. Les seules réserves proviennent de quelques longueurs et d'une fin qui comme souvent manque de crédibilité. On retiendra aussi quelques belles expressions et un mot dont le sens jusqu'à présent m'était inconnu : canari.

Notice de l'éditeur

Canary Sarie Holland est une brillante étudiante qui suit scrupuleusement les conseils de son père, spécialiste des addictions : elle boit peu, ne fume pas, ne se drogue pas. Lors d’une soirée entre jeunes où elle est la seule à être sobre, elle croise la route de D., un étudiant qui lui demande de le conduire chez un ami. En fait D. est un dealer qui va se ravitailler, et un malheureux concours de circonstances fait tomber Sarie entre les mains d’un flic de Philadelphie obsédé par la lutte contre le trafic de stupéfiants. Il lui met le marché en main : soit elle plonge pour complicité et peut dire adieu à son avenir, soit elle devient indic. Autant dire qu’elle n’a pas le choix. Une partie à haut risque s’engage, mais le danger n’est pas toujours où on le croit, car Sarie est d’une intelligence redoutable. À canari, canari et demi...