Peut-on parler ici d'écologie radicale ? Le populisme peut-il être aussi vert ? Thomas BRONNEC pousse les thèses écologistes jusqu'à leurs retranchements les plus violents. Au nom de la préservation de la planète, de la lutte contre les changements climatiques, un Président fraîchement élu de justesse restreint les libertés drastiquement. La démocratie dévie dangereusement vers le totalitarisme.

L'avenir prend la forme d'une impasse, le choix des électeurs se limitant à donner l'accession au pouvoir à l'extrême droite ou à un ancien gourou naturaliste parvenu à la tête d'une coalition gauche - centre - écologie. Politique fiction pessimiste ? Ou jouer à se faire peur ? Dans la continuité de sa trilogie (Les initiés, En pays conquis, La meute) l'auteur décortique les mécanismes de l'état, de sa constitution dont les gardes-fous semblent bien fragiles pour faire face aux menaces contre la démocratie.

Si le scénario est alléchant, Collapsus ne parvient pas à accrocher entièrement. S'inspirant de faits actuels transposés, les ficelles employées sont souvent trop grosses, les personnages à la limite de la caricature même si leurs réactions face aux évènements rentrent dans le champs des possibles.

Collapsus se situe de ce fait un cran en-dessous des romans politico-policiers précédents de l'auteur. Difficile d'y adhérer pleinement.

Notice de l'éditeur

Persuadé de l’imminence de l’effondrement et de l’urgence à agir face à la catastrophe climatique, Pierre Savidan, un gourou écologiste arrivé presque par accident à l’Élysée, met en place des mesures drastiques : covoiturage obligatoire, scoring écologique incluant le nombre des naissances et les modes de consommation... Bientôt ouvrent des centres de rééducation idéologique qui accueillent les réfractaires, de plus en plus nombreux. Car, dans la société, les colères montent et se multiplient. Olivier Fleurance, patron d’un grand groupe agroalimentaire, fédère les oppositions et mène la rébellion au milieu du chaos naissant.
Savidan avait-il bien conscience que ses convictions l’amèneraient à affronter ce dilemme philosophique : pour sauver l’humanité, faut-il en sacrifier la moitié ?