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Tel-Aviv, épicentre du roman policier israélien

Le roman policier israélien ne commence à être connu en France qu'à partir de la fin des années 2000. Il est porté par une poignée d'auteurs dont Dror MISHANI, Liad SHOHAM et Yishaï SARID.

yishai-saridSi Yishaï SARID met les relations israélo-palestiniennes au centre de son seul roman publié en France, Le poète de Gaza, Dror MISHANI et Liad SHOHAM s'attachent plus à centrer le cœur de leurs intrigues dans la vie quotidienne en Israël, pays confronté comme les autres nations à la criminalité, à la pauvreté, aux mafias et aux trafics de toutes sortes.

dror-mishaniDror MISHANI a débuté une série digne des grands auteurs anglo-saxons ou nordiques de polars avec les aventures d'un inspecteur atypique de la brigade criminelle répondant au doux nom d'Avraham Avraham. Sa première enquête, Une disparition inquiétante, est une réussite. La seconde, La violence en embuscade, vient de paraître en mars 2015.
liad-shohamLiad SHOHAM, avocat avant d'être écrivain, s'est fait véritablement connaître en France lors de la traduction de son second roman : Terminus Tel-Aviv, polar musclé et sans concessions axé sur le trafic et l'exploitation des immigrés africains en Israël. Dans son premier roman, Tel-Aviv Suspects, il décrit le système policier et judiciaire et, au travers de ceux-ci, le fonctionnement de la société à partir d'une enquête sur un viol et de la recherche et de la découverte d'un coupable idéal.

Avant l'arrivée de ces nouveaux auteurs, deux écrivains ont néanmoins marqué ce style littéraire : Batya GOUR et Ram OREN, très connus dans leur pays mais peu ou pas en France.
Batya GOUR, décédée en 2005, a écrit une dizaine de romans, dont plus de la moitié suivent les mésaventures de l'inspecteur Michael Ohayon. Elle est considérée comme plus traditionnelle, même si ses livres s'inspirent du climat social de son pays. Certains la surnomment "la P.D. James israélienne".
Ram OREN est un phénomène dans l'édition israélienne avec plus de trente romans à son actif et plus d'un million de lecteurs. Mais seuls deux ont été publiés en France : un roman policier en 2001 : A balles réelles ; et plus récemment en co-écriture avec Moti KFIR la biographie d'une grande espionne, Sylvia RAFAEL : Sylvia, une vie au sein du Mossad.

Avec ces auteurs, le polar israélien a de beaux jours devant lui. Et l'on entendra encore parler d'Avraham Avraham, qui rejoindra peut-être demain les Hiéronymus Bosch, John Rebus, Bernie Gunter et Kurt Wallander !

A noter également quelques incursions en Israël dans Le vol des cigognes de Jean-Christophe GRANGE et dans Légendes de Robert LITTELL.

Les romans noirs :

- Yishaï SARID : Le poète de Gaza (Actes Sud, 2011)
- Dror MISHANI : Une disparition inquiétante (Seuil, 2014), La violence en embuscade (Seuil, 2015)
- Liad SHOHAM : Tel-Aviv Suspects (Les Escales, 2013), Terminus Tel-Aviv (Les Escales, 2014)
- Batya GOUR. Quelques titres : Le meurtre du samedi matin (Gallimard - Folio policier, 2006), Meurtre à l'université (Gallimard - Folio policier, 2007), Meurtre au kibboutz (Gallimard - Folio policier, 2006), Meurtre en direct (Gallimard - Série noire, 2006)
- Ram OREN : A balles réelles (Mazarine, 2001), Sylvia, une vie au sein du Mossad - biographie co-écrite avec Moti KFIR (Nouveau Monde Editions)
- Yaïr LAPID : Double jeu (Fayard, 2007), La sixième énigme (Fayard, 2008)
- Igaï SHAMIR : La cinquième Corde (Presses de la cité, 1971)

Les auteurs israéliens dans L’Étoile polaire :

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