Ici, Guernica n'a rien a voir avec le célèbre tableau de Picasso. La ville reste un lieu de drame, au coeur de crimes commis par un tueur en série signant ses meurtres en déposant sur ou à côté de ses victimes une tulipe rouge.
Mais ici le criminel passe au second plan devant Cestero, jeune policière appartenant à la police autonome basque. L'esteria occupe largement cette première place. Avec ces piercings, ses tatouages et sa position de chef de groupe, elle constitue la force et le principal intérêt du roman. A côté d'elle, les autres acteurs, flics, indics ou criminels font pale figure.
L'intrigue est traditionnelle. Le contexte, l'ambiance rendue et la description de cette police basque autonome peu connue priment. C'est un véritable voyage dans la région de Bilbao que nous offre Ibon MARTIN. En lisant la quatrième de couverture, cet angle apporté au roman n'a rien d'étonnant, l'auteur ayant écrit de nombreux guides de voyage sur le Pays basque.
Aussi il vaut mieux lire La valse des tulipes au travers de ce prisme qu'au travers de celui du classique roman policier, au risque d'être quelque peu déçu.
Notice de l'éditeur
Bienvenue dans l’estuaire d’Urdaibai, poumon de la Biscaye, un espace naturel d’une beauté stupéfiante qui s’étend des marécages de Gernika aux falaises déchiquetées de la mer Cantabrique.
Ce paradis, qui vit au rythme des marées, voit soudain sa tranquillité mise à mal par le meurtre de plusieurs femmes, toutes âgées d’une cinquantaine d’années.
Ane, une jeune inspectrice de Bilbao, férue de rock, de surf et de mythologie celte, est aux commandes d’une nouvelle unité d’élite chargée de résoudre l’affaire avant que la presse ne fasse souffler un vent de panique sur toute la région.
L’enquête ne tarde pas à révéler que les victimes ont en commun une tulipe rouge sur le corps et une année blanche dans leur CV. En 1979, quittant alors l’adolescence, elles seraient toutes allées passer une année à Lourdes, “missionnées” par un couvent de Gernika. Dans quel but ?