L'espion et le traître

l'espion et le traitre Ce pourrait être un roman. C'est une véritable histoire d'espionnage. L'espion et le traître narre la vie d'Oleg Gordievsky, membre du KGB devenu agent pour le compte du renseignement britannique lors de la guerre froide.

Les écrivains spécialiste du genre n'ont rien inventé. Filatures, copies de documents, boîtes aux lettres mortes, agents doubles, infiltrations et exfiltrations sont le lot de ces femmes et de ces hommes qui se sont engagés, souvent pour des raisons très diverses, dans ce métier. Ils se trouvent aussi bien à l'Est qu'à l'Ouest et, en dehors de leurs origines, peu de choses les différencient. Mais l'élément le plus marquant, en dehors des péripéties précédemment citées, est la notion du temps. La gestion du temps s'avère primordiale, et Ben MACINTYRE parvient parfaitement à la rendre ici. Si celle-ci n'est pas correctement maitrisée, les risques sont énormes. Plus que tout, la patience, l'attente, qui peut se compter en mois voire en années, occupent une place majeure dans la stratégie de l'espion et de son officier traitant. L'autre point marquant est la difficulté de vivre en permanence dans le mensonge aussi bien envers ses collègues qu'envers sa famille, d'être dans cet état de schizophrénie volontaire où tout peut basculer, aussi bien physiquement que mentalement, au moindre écart.

L'espion et le traître donne avec lucidité et sans artifice une vue réaliste de ce monde parallèle qui nous côtoie, qui influe sur notre quotidien sans que nous en ayons conscience.

Notice de l'éditeur

the spy and the traitorRuser. Jongler sans cesse entre deux vérités. Contrôler la paranoïa…
Peu d’agents doubles, dans l’histoire de la guerre froide, ont été assez malins pour échapper à leurs maîtres. C’est le cas d’Oleg Gordievsky, l’espion préféré de Margaret Thatcher. Biberonné tout jeune à la maison KGB, le printemps de Prague fera basculer son cœur à l’Ouest. Ce passionné d’Histoire et de musique allemande deviendra alors la source la plus haut placée du MI6, le dernier rempart à une guerre nucléaire, et l’objet – en 1985 – de l’exfiltration de l’URSS la plus périlleuse jamais entreprise par les services anglais : l’opération PIMLICO…