stark

Tranche de vie d'un petit escroc dans la Californie du Sud des années 1960.

Stark (qui se traduit par "rigide, austère, dépouillé") survit grâce à ses petites arnaques, dépensant le produit de ses rapines de plus en plus dans l'héroïne, pris malgré lui dans la spirale de la dépendance.

Comme la plupart des petits escrocs, il rêve du gros coup, de devenir le businessman de la drogue qui pourra s'offrir villas de luxe, grosses berlines et femmes sublimes. Mais pour sortir de son milieu étriqué, coincé entre son fournisseur de dope et un flic qui le suit à la trace, il faut de sacrées relations. On entre pas comme ça dans la cour des grands.

Stark se situe parmi les premières oeuvres d'Edward BUNKER. Il préfigure de ce que seront ses romans futurs, incontournables dans le roman noir et social tels que Aucune Bête aussi féroce ou La Bête contre les murs.

James ELLROY, qui signe ici la préface , ne s'y est pas trompé. Notons qu'il y égratigne au passage "les bouffeurs de grenouilles" que nous sommes. Et oui, même les petits malfrats de la côte Ouest peuvent avoir un côté "existentialiste" ! Ce n'est pas forcément la meilleure qualité pour progresser dans ce milieu, mais ce n'est pas la plus mauvaise pour attacher le lecteur au personnage. Comme dans ses autres livres, l'ombre de l'auteur plane sur ses histoires, où tout n'est peut-être pas que fiction.

Notice de l'éditeur

ed bunker Stark

Petit arnaqueur, grand consommateur de drogue et à l’occasion trafiquant, homme au sang froid, Stark est quelqu’un dont il faut se méfier. D’autant plus qu’il a eu la malchance de se faire « serrer » par le lieutenant Crowley, alors qu’il était en liberté conditionnelle. Il ne pourra plus s’en sortir qu’en sacrifiant son pote hawaïen Momo, un dealer dont il rêverait de prendre la place. Mais même pour un maître de l’embrouille comme Stark, les choses se passent rarement comme prévu. Coincé entre un chef de réseau menaçant et un flic qui ne le lâche pas, il va devoir improviser.
Stark est un roman qui date de la fin des années soixante ou du début des années soixante-dix. Le manuscrit n’en a été retrouvé qu’après la mort d’Edward Bunker. Comme l’écrit James Ellroy dans sa préface, « c’est un hybride férocement disjoncté de roman pulp noir des années cinquante et de fantasmes de petit voyou. Une œuvre de jeunesse qui augure de manière prophétique du superbe écrivain que Bunker allait devenir ».