Un diner chez Min

QIU Xiaolong sait mêler enquête policière et poésie comme nul autre. On retrouve dans Un dîner chez Min la saveur de ses premiers romans, ponctués de poèmes et de spécialités de la gastronomie chinoise.

Menant deux recherches en parallèle, l'une sur le juge TI, bien connu des lecteurs de Van Gulik, et l'autre sur le meurtre d'une cuisinière, l'inspecteur Chen doit brouiller les pistes. Par bien des aspects deux affaires de meurtres impliquant des protégées des puissants se ressemblent, malgré les siècles qui les séparent. Mais Chen a de moins en moins les mains libres, mis au placard dans une fonction éloignée de ses compétences, celle de Directeur du bureau de la réforme du système judiciaire. C'est en s'appuyant sur ses capacités de déduction, sur sa célébrité pas encore tout à fait écornée et sur la littérature qu'il trouvera le coupable. Moins connu que "L'art de la guerre" de Sun Tzu, Chen trouvera dans "Les 36 stratagèmes" écrit au cours de la dynastie Ming et notamment dans le chapitre "L'avancée secrète vers Chencang" la tactique qui lui permettra d'avancer.

Les passerelles entre Chine d'hier et Chine actuelle sont permanentes, comme la cohabitation entre les grattes ciel de Shanghai et les vieilles maisons, les "shikumens", ayant résisté à la démolition, rénovées, pour devenir des habitations prisées par la nouvelle bourgeoisie chinoise.

QIU Xiaolong signe un beau roman noir et dépaysant, tout en légèreté et délicatesse, basé sur une enquête originale, en nous offrant en complément des textes de la poétesse Xuanji avec, en fond, le paysage majestueux des "Montagnes jaunes".

Notice de l'éditeur

Chen and the private kitchen murder - judge dee

Le légendaire et dérangeant inspecteur Chen est sur la touche. Le Bureau de la réforme du système judiciaire, une voie de garage destinée à l’éloigner des enquêtes trop indiscrètes, pourrait le satisfaire en lui laissant le temps d’écrire un roman inspiré par le célèbre juge Ti. Mais on ne se refait pas, et la tentation d’aller fourrer son nez dans une affaire qui bruisse dans Shanghai – celle mettant en cause une belle courtisane qui ouvre sa table privée aux éminences et aux Gros-Sous de la ville – est plus forte que la sagesse. Tout en s’abritant derrière sa très efficace secrétaire, la jolie Jin, l’inspecteur finit par découvrir que le commerce des antiquités chinoises peut s’avérer extrêmement rentable mais parfois dangereux. Et qu’il vaut mieux ne pas se mettre à dos la Sécurité intérieure et les puissants princes rouges…