Un jeune anar joyeux, provocateur et rigolard, tout de noir vêtu, vautré au soleil sur la pelouse à l'entrée du lycée Romain Rolland d'Ivry-sur-Seine : voici l'image que je conserverai de Maurice DANTEC. Le G n'était pas présent à l'époque, au milieu des années 1970.
La seconde rencontre, littéraire celle là, sera La sirène rouge, une quinzaine d'année plus tard, suivie par Les Racines du mal. Loin des derniers interviews et des derniers livres parus, ce sont aussi ces deux premiers romans que je garderai dans ma bibliothèque. Pour moi les autres s'adressaient progressivement à un autre public, et ses discours à un autre monde.
Aussi le meilleur hommage que l'on puisse lui faire est de mettre dans ses bagages de vacances au moins l'un de ces deux polars, et partir dans un road movie infernal, au chant de la Sirène rouge.