Assiégé dans Cadix par les armées napoléoniennes, une gigantesque partie d'échec se joue. Tout s'y mêle : espionnage, intrigues de salon, piraterie, contrebande, commerce, politique, et meurtres terrifiants et inexplicables. Sur ce vaste échiquier que représente cette ville, les différentes pièces se positionnent, se croisent, se renversent.
Progressivement, l'écart entre ce qui relève du hasard et ce qui relève de la probabilité se ressère, pour aboutir à l'inéluctable. Toutes les parties ne finissent cependant pas par l'échec et mat, et, parfois, les adversaires se séparent aussi sur un match nul.
Dans cet ensemble de mouvements qui rappelle les meilleurs oeuvres de Umberto Eco, version espagnole, personne ne s'en sort indemne.
Notice de l'éditeur
Cadix 1811. Joseph Bonaparte est sur le trône d’Espagne et le pays lutte contre l’occupation des armées napoléoniennes. Mais dans la ville la plus libérale d'Europe, les batailles sont d’une autre nature. Des jeunes filles y sont brutalement assassinées à coups de fouet, à l’endroit exact où tombent les bombes françaises. Ces meurtres tracent sur la ville une carte sinistre, un échiquier sur lequel la main d’un joueur invisible semble déplacer ses pions selon les lignes de tir, la direction des vents, ou de savants calculs de probabilités, scellant le destin des personnages : un policier brutal et corrompu, l’héritière d’une importante compagnie de commerce maritime, un corsaire prêt à risquer sa vie par amour, un taxidermiste misanthrope et un excentrique artilleur français.
Cadix, ou la Diagonale du fou, narre la fin d’une époque dans une ville énigmatique et ténébreuse sous l’apparente blancheur de ses murs et de sa lumière océane.