Seize ans avant la Trilogie berlinoise, Philip KERR mêlait déjà politique et humour.
Dans la CEI de l'après-Gorbatchev, l'ouverture de l'économie au capitalisme se passe mal. Saint Pétersbourg, la vitrine de l'Occident, est la proie de la corruption et les mafias tchétchène, géorgienne, ukrainienne s'y développent à grande vitesse. La milice doit trouver quelques flics incorruptibles pour lutter contre cette gangrène. C'est là que notre héros anonyme intervient, détaché de Moscou avec la double tâche de contrôler l'éventuelle corruption du Bureau contre le crime organisé et les méthodes de celui-ci pour tenter de vaincre les mafias.
Moins haletant que les aventures de Bernie Gunther mais bien construit et agréable à lire, Chambres froides nous entraîne dans une enquête classique sur le meurtre d'un journaliste un peu trop curieux, avec en toile de fond une belle description de Saint Pétersbourg et de son atmosphère de fin de règne.
Notice de l'éditeur
Les méthodes de lutte contre la mafia sont-elles meilleures à Saint-Pétersbourg qu’à Moscou ? En tout cas, c’est pour apprendre celles d’un spécialiste, le colonel Grouchko, que le narrateur y est envoyé par ses supérieurs. À peine arrivé, un journaliste vedette très polémique, qui suivait les affaires liées au milieu, est retrouvé assassiné. Son meurtre serait-il lié aux mafiosi géorgiens, ukrainiens ou tchéchènes ?
Une plongée détonante dans la Russie postsoviétique, entre trafic d’influence, corruption et mafia, doublée d’une description saisissante et pleine d’humour – Philip Kerr oblige – des conditions de vie difficiles dans les années 1990.