La meute clôt cette trilogie consacrée aux coulisses de la vie politique française à son plus haut niveau - la Présidence, le Gouvernement - toujours de manière romancée bien entendu. Plus précisément La meute pénètre dans les arcanes de trois mois de campagne électorale où tous les coups sont permis.
Comme dans ses deux premiers volets, Les Initiés et En pays conquis, La meute s'ancre dans la plus récente actualité. L'auteur s'est largement inspiré du scandale Cambridge Analytica, société ayant exploité en aspirant via Facebook les données de millions d'utilisateurs sans leur consentement afin d'influencer le résultat d'élections. Le mécanisme de la rumeur propagée par les réseaux sociaux est décortiqué dans ses moindres détails. Thomas BRONNEC y ajoute un autre fait d'actualité : les agressions perpétrées aux femmes et leur place dans la politique, en se référant au mouvement #MeToo.
Dans En pays conquis la violence s'exprimait au travers des pressions psychologiques et des manipulations financières. Ici elle s'exprime par la propagation de la rumeur, aidée par les nouvelles technologies mis à son service, les incontournables réseaux sociaux.
Ce tableau ne laisse aucune place à l'optimisme dans cette France de 2020. De tout temps, la rumeur s'est révélée être une des armes les plus efficaces et force est de constater que c'est toujours le cas.
Notice de l'éditeur
Un vieux président défait qui n’arrive pas à raccrocher et prépare son retour à l’occasion des prochaines élections : François Gabory. Face à lui, Claire Bontems, une jeune ambitieuse qui tente de faire main basse sur la gauche radicale en passant par-dessus les appareils politiques, aidée par Catherine Lengrand, la soeur de François Gabory.
Le choc de deux ambitions. Le choc de deux générations. Le choc de deux visions de la gauche. Et dans cette guerre sans merci, les rumeurs sexuelles, hypertrophiées par les réseaux sociaux. Dans cette ère où les fake news entrent par effraction dans le débat public, la frontière entre la vérité et le mensonge s’estompe aussi rapidement que les souvenirs. Et si, dans la France post « balance ton porc », le clivage politique n’opposait plus la droite et la gauche, ni les patriotes et les mondialistes, mais les hommes et les femmes ?