La crise des subprimes, avec ses cortèges de saisies et ses trains d'escrocs de toute sorte, des banques au mafias, est au cœur des plaidoiries de Mickey Haller. Avec un cadavre de banquier et une accusée en cours d'expulsion, c'est en fait deux victimes auxquelles il a à faire.
Avec le cinquième témoin, Connelly signe un roman judiciaire de la trempe de ceux de John Grisham. Son cadre central, le prétoire, et les actions principales, les joutes oratoires et les tactiques avocat de la défense - procureur, nous accrochent autant que le plus prenant des thrillers. Avec son style et avec sa gouaille, Mickey Haller nous attache à ses basques avec avidité jusqu'à la fin du procès, même si au bout d'un moment, quelque part, on devine - presque - la fin. Doucement, Haller prend le pas et la relève de Bosch dans l'univers de Connelly.
notice de l’éditeur
Abandonnée par son mari, Lisa Trammel n’a soudain plus assez d’argent pour payer ses mensualités d’emprunt immobilier, et la Westland National Bank menace de saisir sa maison. Affolée, elle engage l’avocat Mickey Haller, mais elle est si révoltée par l’épidémie de saisies liée à la crise des subprimes qu’elle manifeste souvent et violemment devant la banque au point de s’en voir interdire l’accès par la justice.
Malheureusement pour Haller qui espérait gagner du temps en faisant traîner la procédure, le dossier se corse quand sa cliente est soudain accusée du meurtre de Mitchell Bondurant, un cadre dirigeant de la Westland retrouvé mort dans le parking de son agence.
Au fur et à mesure qu’il monte un système de défense bien hasardeux, Haller découvre un certain nombre d’éléments qui l’amènent à douter de sa cliente et de lui-même, et ce, jusqu’au verdict.
Récit particulièrement brillant d’un procès, Le Cinquième Témoin est aussi une fine analyse de la crise des subprimes, dont les conséquences se font encore sentir dans le monde entier.