La violence franchit toutes les barrières sociales et raciales en Afrique du Sud. Dans ce roman dur où rien n'est épargné, les cadavres s'amoncellent dans les banlieues chics et dans les townships. Drogues, prostitution, maltraitances envers les enfants, Le Cap n'apparaît pas sous son aspect le plus hospitalier, au point de se demander, comme un des flics du roman, si l'image que ce pays exporte conservera toujours sa couleur la plus sombre. Même le refuge dans la virtualité au travers de la technologie n'offre pas de répit. Les ordinateurs finissent comme les humains : en miettes.
Le piège de Vernon aurait presque sa place dans la Série noire. Il y manque toutefois un petit quelque chose, notamment dans sa conclusion, qui lui fait défaut, et qui laisse une légère amertume à la fin de la dernière page.
notice de l'éditeur :
Alors que Sunny Exley, quatre ans, se noie dans l’eau glacée en face d’une maison de plage luxueuse du Cap, son père, Nick, fume de l’herbe et sa mère, Caroline, est dans les bras de son amant. Seul témoin du drame, Vernon Saul, un ancien flic au passé trouble et à l’enfance désastreuse, ne bouge pas. Il se contente d’attendre, puis, une fois la fillette morte, feint un bouche-à-bouche très utile à ses plans : Vernon est en effet de ceux qui entendent dominer et manipuler les autres, Noirs ou Blancs. Quelle plus belle proie que Nick Exley lorsqu’il comprend enfin à quel point il est responsable de la mort de sa fille ? Étude sans concession des mécanismes subtils de la culpabilité et de la douleur, Le Piège de Vernon décrit une société où les repères du bien et du mal n’existent plus.