Immersion dans le temps et résolution d'un meurtre s'entrechoquent dans ce roman - un peu policier - à la Martin SUTER. C'est toujours une ambiance particulière qui se dégage de ses romans, en explorant les mystères de l'âme et de l'homme et leur complexe adaptation à la vie réelle. Doucement, presque sans y prendre garde, Martin SUTER nous emmène dans son carré privé, un huis clos déconcertant, où le réel et l'irréel se côtoient et où à la fin se confondent.
La dimension philosophique et les contraintes du quotidien balisent cet univers, toujours feutré mais porteur d'une violence contenue qui s'échappe brièvement pour donner des coups d'accélérateur à l'histoire.
Le temps, le temps s'apparente à une quête ou une reconquête d'un passé que l'on refuse de perdre, et à la recherche par tous les moyens de Martha et Laura, toutes deux disparues.
Notice de l'éditeur
Peter Taler peine à continuer à vivre : depuis que son épouse Laura a été tuée au bas de leur immeuble, le chagrin et le désir de vengeance l'assaillent. Il est toutefois décidé à mener sa propre enquête. Les indices sont faibles. Seule demeure une infime impression du jour tragique : quelque chose, dans son panorama quotidien, n'est plus pareil...
Son voisin Knupp ne cesse de l'observer par la fenêtre et semble s'adonner à de mystérieuses activités. Les deux hommes font peu à peu connaissance, jusqu'au jour où Knupp parvient à enrôler Taler dans son projet fou : celui de mettre le temps en échec et, avec lui, la disparition de sa femme.
Au sommet de son art, Martin Suter échafaude un roman presque hitchcockien qui mêle intrigue policière et éléments fantastiques, humour et mélancolie. Dans cet univers où il suffit de revenir au décor antérieur pour abolir les effets du temps, où toute réalité devient trompe-l'œil, le lecteur est tenu en haleine jusqu'au retournement final insoupçonné.