Même au cœur de l'Arizona, à Phoenix, l'atmosphère peut être glaciale. Et elle l'est souvent dans le Tueur se meurt. D'ailleurs le temps importe peu, tout du moins celui de la météo. La durée dans laquelle évolue les personnages de James SALLIS est elle omniprésente : que ce soit pour l'enquête menée par les deux policiers sur une tentative de meurtre, que ce soit pour la recherche de celui qui a dépossédé de son contrat le tueur à gages ou que ce soit pour l'enfant abandonné.
L'abandon, la solitude mais aussi la sollicitude constituent l'autre volet d'un Tueur se meurt. Avec James SALLIS, pas d'échappatoire à sa destinée. Elle se construit dès la plus jeune enfance et ne vous lâche plus jusqu'à la fin.
Il ne faut pas lire Le Tueur se meurt pour rechercher des sensations fortes, de l'action à un rythme battant. Comme dans Drive, la psychologie des personnages, leurs émotions et leurs pensées les plus intimes priment. Coupables, innocents, justiciers, enfants, malades : tout ce petit monde se trouve logé à la même enseigne: celle d'être avant tout humain.
Notice de l'éditeur
À Phoenix, Arizona, Chrétien, un tueur à gages en fin de vie, cherche celui qui a tiré sur l'homme qu'il était chargé d'abattre. Aidé de son coéquipier Graves, le policier Sayles enquête sur le meurtre avorté, mais l'affaire semble peu à peu lui échapper. Pendant ce temps, Jimmie, jeune garçon d'une dizaine d'années, vit seul dans la maison où ses parents l'ont abandonné et tente de survivre grâce au commerce sur Internet.
Ces trois personnages que tout sépare vont se trouver réunis par les circonstances, la communication sur la Toile et... leurs rêves qui se mêlent à la réalité de leur quotidien de manière troublante.