Les sources d'inspiration sont nombreuses : le mouvement surréaliste, l'anarchie, le Montmartre de l'entre-deux guerres, Nestor Burma... Les brouillards de la Butte les revendiquent et y plonge avec délectation, dans un récit mâtiné d'un argot parisien à faire frémir les esgourdes.
Ce roman policier dans la plus pure tradition de la Série Noire s'amuse et nous amuse, en nous trimballant dans Paris à la recherche de cadavre, de bouis-bouis en bouis-bouis avec quelques haltes dans les quartiers chics. Il offre de belles courses poursuites dans le Montmartre des années 30.
Sous le regard de la bande à Bonnot, de Sacco et Vanzetti et du puissant Comité des Forges l'action défile à toute allure, tout du moins celle en vigueur à cette époque. Et André Breton veille au grain, n'hésitant pas à prendre le flingue pour défendre ses camarades d'un jour.
Notice de l'éditeur (édition de 2003)
Dans le Paris de 1926, il est difficile de survivre sans un sou en poche. L'armistice de 1918 n'est pas loin, et les traces de la guerre sont encore présentes. Venu de Montpellier tenter sa chance à la capitale, Pipette en fait l'amère expérience. Laveur de bouteilles, collaborateur d'un journal à scandales, il multiplie les petits boulots. Le soir, il déclame des poèmes à Montmartre, il y croise la Goulue, André Breton et les surréalistes, les défenseurs de Sacco et Vanzetti… La nuit venue, en compagnie d'une bande d'illégalistes, il cambriole les riches pour arrondir les fins de mois. Un coup, c'est un peu d'argent, un autre quelques lingots. Mais quand un coffre-fort s'ouvre sur une macabre découverte c'est une bien sombre histoire qui commence.
Les brouillards de la Butte, avec son évocation du Paris populaire de l'entre-deux-guerres, a reçu le Grand Prix de littérature policière 2002.