Difficile d'enquêter quand en même temps vous apprenez que l'âge de votre retraite est reporté aux calendes grecques, que votre 13ème et 14ème mois sont supprimés, et que vous demeurez par rapport à votre entourage un privilégié car votre salaire n'est pas diminué (encore) et que vous avez (encore) du travail. Malgré tout, Kostas Charitos parvient à démêler les ficelles, une par une, pour trouver le coupable d'une série de décapitations propres et nettes de dirigeants de la haute finance.
Avec une pointe d'humour et de désinvolture, Petros MARKARIS s'ingénie à faire un parallèle entre la décapitation physique des financiers et celle de son pays, orchestrée de manière directe ou plus insidieuse par la Troïka (Union Européenne, FMI, Banque Centrale Européenne) dans les domaines économiques, mais aussi dans ceux des affaires étrangères et de la police.
Liquidations à la grecque nous livre son regard acéré et amusé sur la Grèce d'aujourd'hui, sans oublier une intrigue policière à rebondissement qui n'hésite pas à s'insérer dans des milieux à cent lieues de notre imagination à la lecture des premières pages.
Notice de l'éditeur
Mort aux banquiers !
Athènes. On retrouve plusieurs personnalités du monde de la finance décapitées, tandis que des tracts inondent la ville, appelant les clients des banques à ne plus rembourser leurs emprunts. Le commissaire Charitos mène l’enquête une fois de plus, affrontant quelques redoutables personnages (dont certains de ses collègues), les éternels embouteillages d’Athènes et la crise qui ravage le pays. La patience et l’humanité de ce Maigret hellène le mèneront jusqu’à un bien étrange assassin, tout en faisant découvrir au lecteur une Grèce criante de vérité, décrite avec une ironie mêlée de tendresse.
Charitos n’est pas au bout de ses peines : Liquidations à la grecque constitue le premier volet d’une Trilogie de la crise où nous les retrouverons, lui et son pays, « où tout peut s’expliquer par la démence ».