Nos armesPeut-être nés trop tard *. Deux générations après mai 1968 le chemin de la révolution est profondément enfoui. Cette génération soixante-huitarde, dont une grande partie a sombré dans l'individualisme, possédait encore des idéaux, des références sur lesquels s'appuyer. Pour les générations suivantes, ceux-ci ont volés en éclat. Ne reste plus pour des jeunes que la révolte brute contre l'ordre établi ne menant que dans l'impasse.

C'est une tranche de leur histoire que raconte Marion BRUNET. Celle d'un groupe de copains, à l'origine soudé,  refusant le système qui les a vu naître et grandir. Celle d'une jeunesse perdue dans tous les sens du terme cherchant désespérément des solutions et qui basculera dans le roman noir.

Des squats à l'univers carcéral en passant par l'Inde, chaque membre du groupe s'évertuera à trouver une issue avec plus ou moins de succès. Heureusement que parfois la solidarité est l'amour demeurent des valeurs sûres.

Souvent tragique sans sombrer dans le mélodrame, Nos armes est un roman attachant que l'on quitte avec émotion.

* un petit clin d'oeil à la chanson de Charlélie Couture "Nés trop loin" (une autre histoire, un autre fait divers sans rapport direct avec ce roman)

Notice de l'éditeur

1997. Mano et Axelle, aussi passionnées que révoltées, évoluent dans le milieu engagé et militant d’une ville étudiante. Exaltées par leurs idéaux, entourées par un groupe soudé, elles rêvent d’un autre ordre social tout en laissant naître entre elles un amour fou. Jusqu’au jour où elles participent à un braquage qui tourne mal : l’une tue un policier et écope d’une lourde peine de prison, l’autre parvient à s’échapper.
Vingt-cinq ans plus tard, dans la campagne où elle a posé sa caravane, Mano attend, bouleversée, car une femme la cherche. Est-ce la possibilité de retrouvailles si longtemps rêvées ou le moment de solder les comptes ?

En explorant le destin brisé de deux jeunes femmes en quête d’amour et de justice, Marion Brunet excelle une fois de plus à raconter l’intime au cœur de la société par la grâce de son écriture sensible et juste.