Dans un Bologne sous les bombardements alliés, un flic intègre tente de mener à terme son enquête sur le meurtre d’un inconnu. Rattrapé malgré lui par la politique, la guerre et la débâcle de l’appareil policier et judiciaire, sans oublier les sentiments, il devra résister à toutes les formes de pression.
A la manière d’un Bernie Gunther l’humour en moins, Carlo LUCARELLI révèle une partie trouble de l’histoire italienne de cette année 1943, traversée par la chute de Mussolini et l’espérance de la fin du fascisme, suivie par la désillusion avec l’invasion des troupes allemandes.
Avec des personnages bien campés, une écriture soignée et fluide, Péché mortel se distingue dans le monde du polar historique. Il mérite d’être lu, autant pour le plaisir simple de la lecture que pour la profondeur de l’intrigue et la découverte de cet épisode sombre de l’histoire italienne.
Notice de l’éditeur
La période entre le 25 juillet et l’armistice du 8 septembre 1943 est un moment étrange, hallucinant, dans l’histoire italienne. Entre bombardements de Bologne, coup d’État contre Mussolini, et occupation allemande du nord de l’Italie. Un moment idéal pour faire les mauvais choix.
Dans ce chaos, au cœur du fascisme italien, le commissaire De Luca poursuit son travail de policier, en obsessionnel indifférent aux changements politiques. Il doit identifier un corps sans tête retrouvé dans un canal. Menée sur un rythme effréné, l’enquête révèle une corruption inouïe à tous les degrés de la police et de l’armée.
De Luca a la passion de l’enquête, l’intuition d’un Maigret et l’ambiguïté d’être un policier au service des « méchants et non des bons », comme cela devrait se passer dans les polars. À l’image de son jumeau berlinois, Bernie Gunther, il traque, interroge et fouille en s’enfonçant dans les coins les plus sombres de la société.
Lucarelli cisèle les atmosphères en demi-teinte habitées par le silence et son anti-héros désabusé est inoubliable. Un grand roman noir.