Que la guerre est jolie

Que la guerre est jolie

Après la croisière dans "Adieu Lili Marleen", Christian ROUX retrouve la terre ferme dans une ville de province trop proche de Paris qui se délite, entre usine abandonnée transformée en squat et cité dortoir, forteresse du trafic de drogue local. Elites municipales corrompues acheteuses de la paix sociale, spéculation immobilière et montée de l'islamisme radical : tous les voyants sont au rouge. Mais comme dans toute belle histoire, une poignée d'habitants résiste...

Sans aucun doute l'auteur s'est inspiré de faits réels, comme il en existe tant au coeur des banlieues de métropoles jusqu'au plus petites villes de province. Mais ici Christian Roux en cumule beaucoup, faisant de ce bourg un concentré explosif des maux de notre civilisation. Cela n'empêche pas cette histoire d'être bien contée, de contribuer avec efficacité à la tradition du roman policier social.

Dommage toutefois qu'il manque cette touche d'originalité, ce brin de folie et cet air du large qui avait marqué Adieu Lili Marleen. A Larmon la mer n'est qu'à une heure, mais c'est déjà trop.

Notice de l'éditeur

Une ville moyenne, située à une heure de Paris. Un passé ouvrier, comme en témoignent les bâtiments de l’usine, aujourd’hui désaffectée, et la « cité jardin » où logeaient les salariés. Aujourd’hui le maire a de grandes ambitions pour sa ville : réhabiliter le quartier et transformer les maisons ouvrières en un ensemble résidentiel haut de gamme. Or les habitants ne l’entendent pas de cette oreille. À commencer par Élise, qui attend un enfant et n’a aucune intention de déménager. Quant aux artistes qui ont investi l’usine, ils veulent la transformer en lieu de création. Comme si le maire et les promoteurs allaient se laisser arrêter par une poignée d’opposants ! Il suffit de les faire déguerpir, et là, tous les moyens sont bons, légaux ou non. Cependant, des grains de sable vont se glisser un peu partout et tout enrayer… Comme en temps de guerre, les dégâts collatéraux seront ravageurs.