Une enquête à priori facile se complexifie selon une échelle logarithmique au fil des pages. Police, milieux judiciaires, presse et criminels participent à cette confusion croissante, chacun dans leur domaine. Avec Tel Aviv suspects, premier roman de Liad SHOMAM paru en France, le décor est planté et le lecteur peut s'aventurer dans l'écosystème israélien. Mais tout compte fait, peu de différences avec leurs homologues occidentaux respectifs apparaissent.
Le conflit israélo-palestinien n'est que peu évoqué. Les territoires occupés ne sont traversés que pour quelques actions, difficiles à imaginer pour un étranger, non connaisseur des milieux mafieux qui sévissent dans cet état.
Tel Aviv suspects est avant tout un polar, avec un enquêteur chevronné, en fin de carrière et délaissé par sa hiérarchie, un Harry Bosch israélien en quelque sorte.
Liad SHOHAM ne s'engage pas dans la facilité en traitant d'une affaire de viol. Il évite toutes les chausses-trappes, sans jamais tomber dans le sordide ou la morale de bas étage. Il s'affirme comme un auteur incontournable et à suivre. Avec lui, Tel Aviv est en passe de devenir le Los Angeles du Proche Orient !
Notice de l'éditeur
Dans un quartier sans histoire de Tel-Aviv, le viol d'une jeune fille met la police en émoi. Pas d'indices, pas de témoins, pas de suspects. Le père de la victime décide de mener sa propre enquête, jusqu'à identifier Ziv Névo comme le coupable. L'affaire serait sur le point d'être classée, sans les doutes du vieil inspecteur Élie Nahoum.
Pourquoi Névo refuse-t-il de s'exprimer ? Qui veut-il protéger par son silence ? Le père aurait-il pu forcer sa fille à accuser un innocent ?
Entre le policier et le suspect commence un duel sous haute tension, qui va attirer dans son ballet de faux-semblants un jeune avocat idéaliste, le bras droit d'un boss de la mafia et un reporter prêt à tout pour décrocher le scoop de sa vie.
Quand un deuxième viol est commis, la quête de la vérité devient une affaire de vie ou de mort..