Après nous avoir fait voyager au fonds des steppes mongoles, Ian Manook retrouve dans ce second opus son pays natal, la France. La Mongolie n'est pas oubliée et une grande partie des enquêtes s'y déroulent, que ce soit dans les vallées perdues ou dans la capitale aujourd'hui tristement réputée pour sa misère et son taux de pollution : Oulan-Bator. Cette francisation touche aussi nos héros et personnages secondaires mongols, qui citent Voltaire et Beaumarchais dans le texte !
Moins de dépaysement donc, mais toujours de l'action. La structure du roman, avec ses chapitres au cordeau, y contribue grandement. La dénonciation des réseaux mafieux et de leur connivence avec les autorités sont toujours au centre des enquêtes de notre commissaire. Et Yeruldelgger s'enfonce encore un peu plus dans sa solitude avec son caractère fort et imprévisible, malgré son entourage aimant et ses moines shaolins.
Si Yeruldelgger est toujours distrayant et agréable à lire, force est de constater que ses aventures se banalisent. Ian Manook prend dans ce second volume le chemin du thriller transcontinental classique auréolé par un personnage haut en couleur. Yeruldelgger, n'oublie pas tes racines !
notice de l'éditeur :
Quand le vent du Nord s’abat sur les steppes enneigées d’Asie centrale, personne ne vous entend mourir.
Pour Yeruldelgger, le salut ne peut venir que de loin, très loin. Après le sujet des terres rares, ce nouvel opus des aventures de Yeruldelgger aborde la question des relations troubles de la Mongolie avec les pays voisins, ses affaires d’état, d’espionnage et de contrebande internationale. Afin d’échapper à un complot dont il est la cible, Yeruldelgger enquête sur la mort d’une prostituée et la disparition de son fils adoptif, tandis que ses équipiers cherchent à élucider deux morts très étranges. Leurs recherches les mènent aux confins de la Mongolie, de la Russie et de la Chine, ainsi qu’au Havre, où la découverte des cadavres de six jeunes garçons dans un container va donner à cette affaire une toute autre dimension.