Avec Cher camarade Olen STEINHAUER commence sa plongée dans les méandres des services de police et d'espionnage des (ex) Pays de l'Est. Derrière l'intrigue, l'Histoire est toujours présente, même si l'auteur ne nous simplifie pas la tâche en laissant un certain nombre de lieux sans nom *. Toutes les clés sont cependant fournies au lecteur curieux.
Cher camarade ouvre également l'ère de son anti-héros, Brano Sev. Dans ce premier roman il demeure peu visible tout en jouant un rôle déterminant pour le personnage principal. Décidément rien n'était simple à l'Est.
* Le nom de la "Capitale" n'est jamais cité. Aussi il serait réducteur d'en déduire qu'il s'agit de Bucarest (dans son roman Niet camarade, la "Capitale" évoque plus Budapest). Olen STEINHAUER situe par contre plusieurs scènes à Ruscova (ou Ruskova), village roumain aujourd'hui proche de la frontière Ukrainienne. Dans ces territoires, les noms des villes et bourgades ont changé de nombreuses fois au cours de leur histoire, au rythme des envahisseurs.
Notice de l'éditeur
1948. Dans un pays d'Europe de l'Est passé sous contrôle soviétique, Emil Brod, vingt-deux ans, entre à la Première section de la Brigade criminelle. Malgré ses années de guerre passées dans l'Arctique à dépecer des phoques au milieu de brutes alcooliques et féroces, il a conservé naïveté et optimisme. Il prend donc de plein fouet l'indifférence glacée, puis la franche hostilité que lui témoignent ses collègues. Comment résoudre, dans ces conditions, sa première affaire, le meurtre du plus grand compositeur patriotique du pays? Pour le camarade inspecteur la marge de manœuvre est étroite entre la vérité des faits et les intérêts du Parti.