Jo NESBO quitte momentanément Harry Hole pour son contraire : Olav Johansen. Olav fait partie de l'autre bord : celui des criminels, celui des tueurs à gages. Cela ne l'empêche pas d'être un être doux, en opposition au Harry si colérique que l'on connait. Leur point commun est leur grand coeur, leur sentimentalisme si débordant les poussant à accorder leur confiance souvent un peu trop vite, surtout si la personne prend l'aspect d'une jolie femme à l'allure fragile.
Conté à la première personne, l'identification à Olav s'avère rapide et efficace. Son handicap, la dyslexie, et sa référence permanente aux Misérables de Victor Hugo, un des fils conducteur de son mode de vie, prennent le pas sur sa "profession". De tueur il devient justicier désintéressé, ne cherchant qu'à protéger, quelqu'en soit le prix, la veuve mais beaucoup moins l'orphelin.
Ecrit par d'autres que Jo NESBO, cette histoire pourrait vite tomber dans la mièvrerie, le sentimentalisme bon marché. Mais ici c'est le côté poétique, rare pour un roman policier, qui prime.
Les aventures d'Olav rejoignent celles d'autres aventures de tueurs à gages qui à un moment doutent, s'interrogent et ressentent une profonde solitude comme Chrétien dans "Le tueur se meurt" de James SALLIS ou Franck MacLood dans "Comment tirer sa révérence" de Malcolm MacKay.
Notice de l'éditeur
Quand on gagne sa vie en supprimant des gens, il peut être compliqué, voire dangereux, d’être proche de qui que ce soit.
Olav est le tueur à gages attitré d’un gangster qui règne sur la prostitution et le trafic de drogue à Oslo.
Lorsqu’il tombe enfin sous le charme
de la femme de ses rêves, deux problèmes de taille se posent.
C’est la jeune épouse – infidèle – de son patron.
Et il est chargé de la tuer…