Sous la forme d'un vaudeville, avec en scène une aristocrate russe, son fils, son secrétaire particulier et un célèbre couturier avec sa suite se joue un drame qui va secouer le Tout-Paris : un meurtre lors de la plus grande fête privée de la capitale.
Un ton léger, badin dévoile avec luxe de détail l'atmosphère régnant dans le milieu de la haute couture, avec ses fêtes et ses paillettes, au cours des années folles. L'auteure s'amuse avec la langue française et sa complexité (connaissez-vous les mots dont le genre est masculin lorsqu'ils sont au singulier et qui peuvent être féminin lorsqu'ils sont au pluriel ?) et rappelle avec une pointe de gourmandise la place de notre langue dans le monde à cette époque.
Dans ce roman mené comme une pièce de théâtre de boulevard il y a des cris, de la passion et il le faut bien : un meurtre. Même si les allusions au climat politique marqué par les montées de l'antisémitisme et du nationalisme sont fréquentes, le style virevoltant ne s'y attarde pas longtemps. L'enquête pour démasquer le coupable s'effectue dans les mêmes tonalités et on n'y a attache pas trop d'importance.
La qualité de La mille et deuxième nuit réside essentiellement dans la forme de sa narration. Son sous-titre aurait pu être "Les bijoux de la Comtesse", en envoyant un clin d'oeil amusé à une certaine Castafiore.
Notice de l'éditeur
Peu avant le voyage inaugural du Titanic, le couturier Paul Poiret donne une réception à la splendeur inégalée pour lancer sa ligne de parfums. Placée sous le signe de l’Orient, c’est « La Mille et Deuxième Nuit ». Parmi les invités, la fantasque comtesse russe Svetlana Slavskaïa, accompagnée de son secrétaire et confident Dimitri Ostrov, un jeune Juif qui a fui les Bolcheviks. La comtesse porte ses plus beaux atours, dont une extraordinaire rivière de diamants offerte par un admirateur. Mais au cours de la soirée, elle est retrouvée sans vie, probablement étranglée. Et le collier disparaît, presque sous les yeux de l’assistance…