Pas de Harry Hole dans Le Fils.
Mais son ombre n'est pas loin, interprétée par un inspecteur grognon proche de la retraite, rebelle à la hiérarchie, qui chique et qui traine un passé sulfureux de joueur invétéré. Simon Kefas et son acolyte, une jeune apprentie à la Brigade Criminelle, traquent dans Oslo un tueur en série hors normes (si on peut parler de normes dans ce domaine).
Jo NESBO n'a pas l'habitude de céder à la facilité dans ses romans. Aussi Le Fils ne se résume pas à une poursuite classique entre flics et meurtriers. Des pans entiers de la société norvégienne sont explorés, et chaque acteur révèle progressivement sa personnalité. Ce sont ces deux paramètres qui guident les actions de chacun dans une course contre la montre menée tambour battant.
Entre image d'Ange vengeur et musique de Léonard Cohen (Suzanne), Le Fils possède sa signature, le tout dans un style qui nous embarque sans nous en rendre compte rapidement au bout de ses 515 pages.
Notice de l'éditeur
Sonny Lofthus est héroïnomane, mais c’est un prisonnier modèle. Endossant des crimes qu’il n’a pas commis pour expier le souvenir du suicide de son père, policier corrompu, il fait également figure de guérisseur mystique et recueille les confessions de ses codétenus.
Un jour, l’une d’elles va tirer Sonny de sa quiétude opiacée. On lui aurait menti toute sa vie, la mort de son père n’aurait rien d’un suicide…
Il parvient alors à s’évader de prison et, tout en cherchant une forme de rédemption, va se livrer à une vengeance implacable. Errant dans les bas-fonds d’Oslo, en proie aux démons du ressentiment et du manque, il entend bien faire payer ceux qui ont trahi son père et détruit son existence. Quel qu’en soit le prix.