Cela débute comme un roman et s'achève comme un thriller.
A partir d'un accident de la vie traditionnel, la perte de son emploi, un ingénieur doit se résoudre à être chauffeur de taxi dans la jungle urbaine qu'est Los Angeles.
Douglas KENNEDY part de ce fait pour filmer la triste dérive de la société américaine. Développement de son "ubérisation" élevant la précarité au niveau de statut permanent ; emprise croissante de la religion dans ses pratiques les plus extrêmes dans la vie quotidienne de chacun ; attaques de plus en plus en violentes contre le droit des femmes au travers les actions de véritables milices religieuses contre les cliniques et leurs personnels pratiquant l'avortement. Sans oublier que là bas, avec de l'argent, tout est possible ou presque.
Progressivement, au fil des pages, la tension monte. Les rapports de force en présence s'assimilent à ceux de David contre Goliath. Douglas KENNEDY l'écrit avec son style fluide qui a fait son succès. Le seul point noir est le dénouement du roman, un peu "western". Mais ce ressenti est peut être dû aux différences entre les cultures française et américaine. Il est vrai qu'aux USA, régler ses comptes à coup de révolver est devenu banal.
Un bon polar à fort caractère social. Douglas KENNEDY retrouve les premières amours de son début, commencé avec l'incontournable "Cul de sac".
Notice de l'éditeur
Dans un Los Angeles crépusculaire, le grand retour de Douglas Kennedy au roman noir !
Un après-midi calme et ensoleillé, un bâtiment en apparence anonyme et soudain, l’explosion d’une bombe.
L’immeuble dévasté abritait l’une des rares cliniques pratiquant l’avortement. Une victime est à déplorer et parmi les témoins impuissants, Brendan, un chauffeur Uber d’une cinquantaine d’années, et sa cliente Elise, une ancienne professeure de fac qui aide des femmes en difficulté à se faire avorter.
Au mauvais endroit au mauvais moment, l’intellectuelle bourgeoise et le chic type sans histoires vont se retrouver embarqués malgré eux dans une dangereuse course contre la montre. Car si au départ tout semble prouver qu’il s’agit d’un attentat perpétré par un groupuscule d’intégristes religieux, la réalité est bien plus trouble et inquiétante…
Tout à la fois thriller haletant et chronique d’une Amérique en crise, Les hommes ont peur de la lumière est surtout le puissant portrait d’un homme et d’une femme qui, envers et contre tout, essaient de rester debout.