Afghanistan 2008. La guerre fait rage. Après les russes, les américains et leurs alliés de la coalition ont installé leurs bases militaires et se sont lancés à la traque de Ben Laden et de ses talibans. Mais comme dans tous les conflits, tout n'est ni noir, ni blanc. Côté afghans, la résistance contre les envahisseurs cache de féroces luttes de pouvoir entre les clans. Les règlements de compte se succèdent, les vengeances ancestrales sont ravivées. Pour certains chefs tribaux, toutes les opportunités sont bonnes pour s'enrichir.
Pour un certain nombre d'occidentaux, américains, français ou autres, l'enrichissement est également la première motivation. Au milieu des trafics en tout genre, armes et drogues sont les premières concernées. Mais la différence avec les guerres précédentes est la mainmise de plus en plus forte des "sous-traitants" travaillant sous contrat avec la CIA, les différents états-majors ou les agences gouvernementales plus ou moins occultes. Pour eux, la guerre n'est qu'un moyen de générer des profits monstrueux.
DOA ouvre également le volet de cette guerre numérique mais non virtuelle, où les drones télécommandés depuis l'autre bout du monde prennent un rôle déterminant face aux équipements classiques.
Mais quelques soient les armes, les principales victimes restent toujours les mêmes : populations autochtones prises entre plusieurs feux.
Pukhtu ne se limite pas à une description du conflit afghan. Il suit pas à pas l'histoire d'un chef d'une tribu afghane sombrant malgré lui dans le terrorisme, d'un groupe de paramilitaires déjantés, d'un infiltré des services secrets et d'un journaliste en quête de scoop.
Dans cette vaste fresque historique Pukthu offre quelques épisodes rapides de détente dans les capitales occidentales, africaines ou du Golfe, où le lecteur peut souffler un peu. Mais cette parenthèse ne dure jamais trop longtemps. Rien à faire, l'appât du gain, la politique et le pouvoir avec leurs violences induites rattrapent vite les protagonistes.
Après ces 700 pages, l'envie de savoir ce que vont devenir Voodoo, Fox, Shere Khan, Ghost et Peter Dang demeure. Il n'y a plus qu'à ouvrir Pukhtu Secundo.
Notice de l'éditeur
Le terme pukhtu renvoie aux valeurs fondamentales du peuple pachtoune, l’honneur personnel – ghairat – et celui des siens, de sa tribu – izzat. Dire d’un homme qu’il n’a pas de pukhtu est une injure mortelle. Pukhtu est l’histoire d’un père qui, comme tous les pères, craint de se voir privé de ses enfants par la folie de son époque. Non, plutôt d’une jeune femme que le remords et la culpabilité abîment. Ou peut-être d’un fils, éloigné de sa famille par la force du destin. À moins qu’il ne s'agisse de celle d’un homme cherchant à redonner un sens à sa vie. Elle se passe en Asie centrale, en Afrique, en Amérique du Nord, en Europe et raconte des guerres ouvertes et sanglantes, des conflits plus secrets, contre la terreur, le trafic de drogue, et des combats intimes, avec soi-même, pour rester debout et survivre. C’est une histoire de maintenant, à l’ombre du monde et pourtant terriblement dans le monde. Elle met en scène des citoyens clandestins.