Que s’obscurcissent le soleil et la lumière

que s'obscurcisse le soleil et la lumièreDernier volet de la trilogie consacrée au Liban et des multiples conséquences de ses conflits en France. Entre 1986 et 1990 les acteurs présents sur cet ancien protectorat français sont toujours nombreux. Les règlements de compte entre états s’intensifient par procuration sur ce territoire : France, Iran, Syrie soutenue par la Russie, États Unis, Israël… Et comme si cela ne suffisait pas, les différentes communautés commencent à s’entretuer entre elles : milice chiite Amal contre milice chiite du Hezbollah, milice chrétienne de Gagea contre milice chrétienne des Forces libanaises, palestiniens de l’OLP contre groupes dissidents de cette organisation, sans oublier les Druzes.

La manipulation par les états de ces organisations militaires dépassent les frontières et les nationalités. En France, les attentats perpétrés par Action Directe et par d’autres groupes se succèdent, obligeant les différents et concurrents services de police et de renseignement à travailler de concert. Au Liban, les prises d’otages d’étrangers, Français, Britanniques, Américains se multiplient.

On retrouvera ici les différents protagonistes croisés dans les précédents tomes : la famille Nada, la juge anti terroriste Sandra Gagliago, le commissaire Caillaux des Renseignements généraux, le diplomate Philippe Kellermann, le barbouze Christian Dixneuf, sans oublier la chiite Zia al-Faqîh.

La fin de cette trilogie ne marque pas la fin de la guerre au Liban, juste celui du dernier conflit en 1990 avec les accords de Taef. Mêlant toujours habilement histoire et roman noir Frédéric PAULIN nous permet d’appréhender plus clairement et avec intérêt cette période troublée, si lointaine mais si proche de nos frontières. Il n’y a que la Méditerranée à traverser, ainsi que quelques dizaines d’années passées. Là-bas, un semblant de calme précaire est revenu entre deux affrontements armés.

Les deux premiers tomes de la trilogie : Nul ennemi comme un frère, Rares ceux qui échappèrent à la guerre

Notice de l'éditeur

« Si la guerre ne finit jamais, qui donc verra la fin des combats ? Qui donc verra la fin des larmes des veuves, de la détresse des orphelins, de la souffrance des pères ? Qui donc, si ce n’est ceux qui sont morts à la guerre ? »
 
Fin d’année 1986, Paris est à feu et à sang. Il faut alors trouver rapidement un coupable pour calmer l’opinion publique. La piste Abdallah, bien que hautement improbable, est choisie, car la raison d’État prévaut souvent sur la vérité, comme le commissaire Caillaux ne le sait que trop bien. À l’international, Michel Nada a fort à faire car les enjeux sont colossaux : la crise des otages qui dure depuis plusieurs années maintenant vient se mêler de manière toujours plus cynique à la course à la présidence de 1988 entre Mitterrand et Chirac. Au Liban, la guerre reprend de plus belle après une brève accalmie, opposant cette fois les chrétiens entre eux, en plus de la lutte fratricide entre chiites, et le pays se retrouve bientôt avec deux gouvernements. Cette macabre comédie cessera-t-elle un jour ? Dans le dernier volet de sa trilogie libanaise, Frédéric Paulin nous emmène jusqu’aux derniers jours d’un conflit long de quinze ans et qui, comme il avait débuté, s’achève dans le chaos, avec, comme toujours, le peuple libanais pour seul véritable perdant.