Réseaux d'immigration clandestine et légendes bretonnes : le cocktail détonne et concoure à l'originalité de ce roman. Mais la Bretagne n'a-t-elle pas toujours été une terre d'asile pour les réfugiés ? C'est cependant la mer qui est au centre de Terminus Belz. Elle prime sur la trame - classique - de course poursuite entre les méchants (les mafieux roumains) et les gentils (les jeunes ukrainiens qui fuient la misère de leur pays). Sur cette île imaginaire de Belz de trois kilomètres sur huit en face de Lorient, qui pourrait s'appeler aussi l'Ile de Groix, les récits des marins, avec leurs virées de pêche et leurs aventures lointaines rappellent les meilleurs récits maritimes. Il y a un peu de L'Etoile Polaire à Belz.
Ce premier polar comporte quelques lacunes, quelques clichés, et une fin un peu tronquée. Il laisse toutefois de belles images dans notre imaginaire et un agréable goût d'embruns iodés.
Notice de l'éditeur
Il s’appelle Marko Voronine. Il est en danger. La mafia le poursuit. Il croit trouver refuge sur Belz, une petite île bretonne au large de Lorient coupée de tout sauf du vent. Mais quand le jeune Ukrainien débarque du ferry, l’accueil est plutôt rude. Le métier du grand large en a pris un coup, l’embauche est rare sur les chalutiers et les marins rechignent à céder la place à un étranger. Et puis de curieuses histoires agitent en secret ce port de carte postale que les locaux appellent «l’île des fous». Les hommes d’ici redoutent par-dessus tout les signes de l’Ankou, l’ange de la mort, et pour Marko, les vieilles légendes peuvent se montrer aussi redoutables que les flingues de quelques tueurs roumains.
Tricotant avec brio un huis clos inquiétant et une course-poursuite haletante, Emmanuel Grand mène son thriller d’est en ouest à un train d’enfer.