Cela pourrait se passer à peu près partout en Europe ou aux USA, mais ça se passe en Israël. Les réfugiés ne sont pas ceux dont on parle habituellement lorsque ce pays est évoqué. Ils sont africains, originaires plus précisement d'Erythrée ou d'Ethiopie. Et comme la plupart des réfugiés, ils sont rackettés, brutalisés. Beaucoup de femmes sont violées. Les assassinats sont légions. L'inspectrice Anat enquête sur le meurtre d'une responsable d'association d'aide à ces populations, qui n'hésitait pas à s'opposer aux politiques, aux avocats, à la police, aux médias et aux mafias. Là-bas comme en France, la peur de l'autre est utilisée comme argument sécuritaire.
Dans ce second roman Liad Shoham s'affirme comme un grand du polar, genre littéraire qui semble en plein essor en Israël. Terminus Tel-Aviv n'est pas un essai social. C'est un réel roman noir plein de suspense et de rebondissements avec des traitres, des profiteurs mais aussi des personnages attachants. Un Calais à Tel-Aviv !
notice de l'éditeur :
Quand Michal Poleg, la plus acharnée des activistes à défendre les droits des demandeurs d'asile, est retrouvée assassinée dans son appartement, les soupçons se portent immédiatement sur les réfugiés du camp du square Lewinsky, au sud de Tel-Aviv. Et quand l'un d'eux passe aux aveux, l'affaire semble entendue.
Au commissariat de police, le cas échoit à l'inspectrice novice Anat Nahmias. Convaincue que le présumé coupable est victime d'un complot, elle décide, envers et contre sa hiérarchie, de tout mettre en oeuvre pour prouver son innocence.
Commence alors une vertigineuse plongée dans le monde trouble des immigrés clandestins en Israël, entre ONG, mafia, kidnappings et trafic d'armes.