Bizarre ce titre ! Quand on connait le titre original (High Adventure) et sans être un spécialiste de la langue anglaise, on en conclue que le traducteur et l'éditeur ont bien du se torturer les méninges pour trouver un titre accrocheur en phase avec le style décalé de l'auteur.
Il est en effet bien dans son style, lui qui n'hésite jamais à grossir le trait pour conter les aventures de ses personnages. Et puis avant les mayas se furent les aztèques avec Aztèques dansants (Dancing Aztecs, Rivages/Noir n° 266 - 1997). Alors, après la danse aztèque, pourquoi se priver ensuite de vanter la bonté des mayas ?
Il faut reconnaître que nos mayas ne sont pas méchants. Ce rôle appartient surtout aux étrangers, qu'ils soient émigrés ou de passage dans ce petit pays enclavé qu'est le Belize. A de rares exceptions ils ne pensent qu'à escroquer, à voler ou à envahir ce territoire.
Si l'on apprécie l'humour typique de Donald WESTLAKE, si l'on a envie d'un bon livre pour se détendre en laissant son esprit vagabonder dans la jungle belizienne, Tous les mayas sont bons correspond parfaitement à ce besoin. Ce n'est pas pour ça que Donald WESTLAKE sacrifie sa qualité d'écriture. Derrière son ton amusé se révèlent quelques belles scènes de suspense. Il ne cache pas non plus ses idées en rappelant les ravages de la cupidité sur la nature, le patrimoine et la population locale, ainsi que sur les capacités de réflexion de nos cerveaux !
Notice de l'éditeur
Kirby, un Américain installé au Belize - minuscule Etat d'Amérique centrale -, a acquis un terrain dans la jungle sur lequel il a édifié un faux temple maya avec la complicité de villageois locaux. Ces derniers fabriquent pour lui des "antiquités" qu'il entend vendre à des clients américains. Son but est quand même de s'enrichir le plus possible, on ne va pas se le cacher. Mais lorsque lesdits clients arrivent au Belize en même temps qu'une archéologue idéaliste, certaines complications se font jour.
Car l'archéologue est une vraie spécialiste qui sait distinguer le vrai du faux. Comme dit Kirby, "une fichue peste".