Chance entre dans la catégorie des thrillers. Il pourrait également figurer dans la catégorie des essais consacrés à la naïveté. C'est ce trait de caractère qui caractérise le plus le Docteur Chance, neuropsychiatre qui s'enfonce un peu plus à chaque page dans une voie sans issue. Il accumule les faux pas, les fautes - personnelles comme professionnelles - tout en n'en étant conscient et en même temps impuissant. Car lorsque la ligne jaune est franchie, impossible de revenir en arrière.
Kem NUNN joue sur des sensations, que tout lecteur peut avoir déjà plus ou moins ressenties à un moment de son existence, pour nous impliquer dans la descente de Chance. Tout ceci s'effectue sur un ton souvent humoristique, parfois presque badin, dans un style léger mais qui sait analyser chaque personnage et chaque situation avec profondeur. Il transmet aussi ses émotions et ses sentiments, ainsi que son penchant certain pour la France, agrémentées de quelques réflexions philosophiques.
Avec Chance Kem NUNN réussit sans conteste son incursion hors du monde des plages, de la drogue et du surf (Surf City, Tijuana Straits), sans toutefois s'empêcher de faire un petit clin d’œil au passage à cette dernière discipline.
Notice de l'éditeur
Sait-on jamais où commence la folie ?
À San Francisco, la vie bien ordonnée du docteur Eldon Chance est en train de partir à vau-l’eau. À bientôt cinquante ans, le brillant neuropsychiatre récemment divorcé commence à trouver son quotidien ennuyeux. Ce vide est bientôt comblé par la soudaine fascination qu’il éprouve pour une de ses patientes, la très séduisante mais très instable Jaclyn Blackstone. Hélas pour lui, le mari de celle-ci, un flic corrompu et dangereux de la brigade criminelle, est d’une jalousie féroce et personne ne souhaite l’avoir pour ennemi. Peu à peu, l’obsession que Chance nourrit pour Jaclyn va l’entraîner dans une histoire autrement plus sombre et complexe que ce qu’il avait imaginé…
Hommage à Sueurs froides d’Alfred Hitchcock, le nouveau thriller de Kem Nunn pousse le suspense à son paroxysme. On retrouve avec bonheur son style fait d’humour et de lyrisme, ainsi que son exceptionnelle acuité psychologique dans un récit dérangeant et obsédant.