Le classicisme de l'enquête policière domine dans Disparu en mer. Pas de véritable toile de fond si ce n'est le Portsmouth des années 2000, tiraillé entre marinas pour nouveaux riches, rues touristiques et cités délaissées soumises à tous les trafics. L'inspecteur Faraday nous installe dans le cadre qui lui est cher, avec sa passion pour les oiseaux, la passion pour son fils JJ qui s'éloigne progressivement du foyer familial pour vivre sa vie de jeune adulte et ses interrogations de veuf sur sa capacité à refaire la sienne.
La mer et la célèbre course à la voile la Fastnet Race servent de trame à une intrigue qui s'essouffle assez vite, contrairement à la tempête qui secoue les concurrents de la régate. Il faudra toute la psychologie de Faraday, son personnage si anglais pour nous accrocher jusqu'au bout sans nous lasser. Disparu en mer inaugure le début de la série Faraday. Il faut attendre ses romans suivants pour que Joe Faraday et son co-équipier Paul Winter s'imposent, pour que les récits prennent plus d'épaisseur et rendent le lecteur accro à ce personnage et à son environnement.
Notice de l'éditeur :
La police de Portsmouth ne sait plus où donner de la tête: délinquance des banlieues démunies, trafic de drogue solidement incrusté, dégradations diverses dans le quartier huppé de Port Solent, occupent à temps plus que complet des effectifs nettement insuffisants. Ainsi, quand la très jeune fille de Stewart Maloney vient signaler la disparition de son père, personne ne s'alarme vraiment. Seul l'inspecteur Fraday, flic sensible, tenace et cultivé, soupçonne que Maloney a été assassiné. Plus ou moins désavoué par sa hiérarchie, il mène néanmoins l'enquête alors qu'un des voiliers engagés dans la course de la Fastnet perd plusieurs hommes au cours d'une terrible tempête. Ce faisant, Faraday lèvera bien d'autres lièvres que le meurtre de Maloney...