gabriel's moonConnaissez-vous un idiot utile ? Probablement pas. Gabriel Dax en est un. Dans le vocabulaire politique et d’espionnage, ce terme désigne une personne manipulée le plus souvent par une puissance étrangère pour servir ses intérêts.

Ecrivain voyageur journaliste, les aventures de Gabriel débutent par l’interview de Patrice Lumumba, premier ministre du Congo après son indépendance et qui fut assassiné peu de temps après. Dès la fin de son interview, Gabriel plongera sans le savoir dans le monde opaque mais grisant de l’espionnage.

Partir d’un fait réel pour bâtir son roman constitue la signature de William Boyd. Car Gabriel’s Moon n’est pas qu’un simple roman d’espionnage. Comme dans ses précédents livres, William Boyd porte un regard aiguisé sur nos relations avec notre entourage, en particulier avec nos proches : famille, petites amies...  et surtout sur nous même.
L’irruption d’une psychanalyste allemande au milieu du récit ne doit rien au hasard, la survie  et un minimum de sérénité dans un univers au combien paranoïaque nécessitent un parfait équilibre mental.
Tout cela est mené tambour battant, avec toujours cette légèreté feinte et cet humour parfois acide qui caractérise si bien l’écriture de William Boyd. On en redemande !

Notice de l’éditeur

Au début des années 1960, Gabriel Dax, auteur reconnu de récits de voyage, réalise au Congo une interview du Premier ministre Patrice Lumumba, qui avoue craindre pour sa vie. De retour à Londres, Gabriel apprend son assassinat. Contacté par Faith Green, une mystérieuse agente du MI6, il tombe bientôt sous son emprise et devient son espion, son « idiot utile », bas­culant dans un labyrinthe de duplicité et de trahisons. Les missions s’enchaînent à travers l’Europe, Cadix un jour, Varsovie un autre, ponctuées de rencontres inquiétantes.
Alors que les bandes enregistrées de l’interview de Lumumba par Gabriel attisent l’intérêt de certains, l’affrontement entre Américains et Soviétiques sur fond de crise des missiles à Cuba fait redouter une troisième guerre mondiale.
Déroulant les tours et détours d’une intrigue com­plexe, où alternent indices trompeurs et fausses coïnci­dences, William Boyd conjugue ici le genre du roman d’espionnage et l’art virtuose de la narration. Le résultat est spectaculaire.