Dans la version de Robert Altman (Le privé / The Long Goodbye) Philip Marlowe, joué par Elliott Gould, essaye sans succès de tromper son chat. Hank - Happy - Doll ne possède pas de chat mais un chien prénommé George qu’il n’a aucune raison de vouloir tromper…
Les clins d’œil au célèbre détective de Raymond Chandler pullulent, très souvent paradoxalement en opposition. Si l’on retrouve bien Los Angeles avec ses maisons accrochées au flan des canyons, la femme magnifique qui va entrer dans l’histoire n’est ni fatale ni manipulatrice, mais tout simplement amoureuse. De même notre Happy détective ne carbure pas au whisky et aux cigarettes mais au Dilaudid et à la majijuana.
Les références à Marlowe sont bien assumées. Jonathan AMES maitrise pour notre plus grand plaisir les codes du Blackmask avec sa tonalité décalée, son humour teinté de noir et son détective quelque peu désabusé et malchanceux. Happy devrait avoir un bel avenir à Hollywood.
Notice de l’éditeur
Happy Doll, alias Hank Doll, une cinquantaine d’années, habite Los Angeles. Il est détective privé le jour et vigile dans un salon de massage la nuit, après une carrière dans la Navy et dans la police. Lorsque son ami Lou Shelton vient lui demander de lui donner un rein qui lui sauvera la vie, il hésite pendant une nuit. Cependant, le lendemain matin, les choses se compliquent alors que Lou vient s’écrouler, mortellement blessé par balle, dans ses bras et lui confie, avant d’expirer, un gros diamant. Commence alors pour Hank toute une série de péripéties rarement agréables, sur les traces des assassins de Shelton dans les bas-fonds de L.A.
Il s’appelait Doll est un livre plein de rebondissements, noir, certes, mais sauvé par l’humour distancié de l’auteur qui met en scène des relations plus fines qu’il n’y paraît.