Makher. Je suis le dernier makher ! La dernier boss, le dernier représentant de cette organisation mafieuse juive qui, à l'instar des mafias italiennes ou irlandaises, fait régner sa loi et contrôle toutes les activités criminelles sur son territoire, du trafic de drogue au trafic humain, prostitution en tête. Et gare à qui se mêle de ses affaires ou vient perturber l'ordre établi !
Mais Je suis le dernier juif debout, c'est d'abord l'histoire de retrouvailles entre un homme et sa femme disparue, revenant brusquement dans sa vie avec son fils inconnu ; et du même homme retrouvant après une plus longue période d'absence son père. Dans un espace temps réduit, cet homme, un flic en mal avec sa hiérarchie, doit gérer l'arrivée de ce paternel vieillissant, homme de main d'un caïd local, en cavale, entrainant avec lui une jeune femme de cinquante ans sa cadette.
Comme on peut s'en douter, tout oppose, du moins en apparence, les éléments de cette famille recomposée quasiment malgré elle. Une vraie histoire juive en somme...
Michael SIMON sait mener à bien ce cocktail explosif, en le parsemant à sa façon d'expressions yiddish et de blagues juives ashkénazes bien senties. Au passage, il n'épargne pas la police texane et son commandement, raciste et obéissant plus à ses intérêts de promotion qu'à la sérénité des citoyens dont il a la charge.
En rééditant en format de poche ce roman sept ans après sa première parution, les éditions Payot-Rivages donnent l'envie de renouer avec les aventures du lieutenant Dan Reles, au cœur de ce Texas si inhospitalier, ou ailleurs...
Notice de l'éditeur
Le Rêve américain pourrait être incarné par le lieutenant Dan Reles : il dirige la brigade criminelle d'Austin au Texas, il vit avec Rachel, une belle femme dont il est amoureux, il a un petit garçon de cinq ans. Bien sûr, le rêve a sa face cachée. Rachel a sombré dans la dépression et l'alcoolisme, Dan n'a pas le temps de se consacrer à sa famille et il est toujours hanté par son passé. Un passé qui resurgit brutalement dans sa vie quand, à l'approche de Noël, son père Ben débarque après vingt ans d'absence. Depuis l'enfance de Dan, ce père a posé un problème : comment expliquer aux camarades de classe que son père est chauffeur pour la mafia ? Servi par des dialogues brillants, ce livre justifie pleinement le jugement d'Ellroy : le style de Simon est aussi fascinant que ses personnages.