Avez-vous déjà lu un livre à l'envers ? Non. Au mieux - ou au pire - vous avez juste jeté furtivement un coup d’œil aux dernières pages pour vous faire une petite idée de la fin. Cette pratique s'avère inutile dans La comédie des menteurs : le début étant la fin ! Dans ce livre qui remonte le temps un peu de concentration mentale est nécessaire dans les premières pages, notre esprit s'efforçant de reconstituer dans le bon sens le fil de l'histoire. Mais on se rend vite compte de l'inutilité de cette opération chronologique. L'intrigue se dévoile sans problèmes en marche arrière, tout en se complexifiant à loisir. Et à partir du milieu de cette comédie le lecteur se sent délicieusement manipulé.
La comédie des menteurs ne résulte pas de la conclusion d'un atelier littéraire à la mode. Elle mérite toute sa place dans la Série Noire. Le suspense, les rebondissements y sont toujours présents. Pour une fois, se prendre souvent les pieds dans le tapis en reculant n'est pas pour déplaire.
Notice de l'éditeur
Racontée à rebours, depuis sa conclusion énigmatique jusqu'à son brillant commencement, La comédie des menteurs est l'histoire d'une femme, Allison Pagone, qui passe en jugement pour meurtre.
Prise entre deux feux, un procureur qui veut l'envoyer dans le couloir de la mort et une agente du FBI qui pense pouvoir l'utiliser contre sa famille pour déjouer un complot terroriste, Allison ne pense qu'à une seule chose : protéger sa fille et son ex-mari, qui semble pourtant avoir des choses à se reprocher.
C'est quelques instants après sa mort que nous découvrons Allison pour la première fois. Après quoi la narration remonte le temps, comme dans le célèbre film Memento : une heure plus tôt... la veille... de plus en plus loin dans le temps, jusqu'à ce que, parvenus au commencement, nous puissions comprendre ce qui s'est passé et, de manière plus inattendue encore, ce qui ne s'est pas passé...