La saison des massacres constitue la suite et l'épilogue de Romanzo Criminale.
La mafia et ses liens avec des représentants des institutions, policiers, parlementaires occupent naturellement le centre du livre, aux côtés des relations complexes entre les protagonistes de Romanze Criminale : Scialoja, Patrizia et les autres. Giancarlo De CATALDO adopte un ton haché - à la James ELLROY d'American Tabloïd - et mêle évènements historiques, histoire de la mafia et rapports humains. Le tout en fait un ouvrage souvent confus, loin de Romanze Criminale, où le lecteur garde toutes ses distances avec les personnages.
La saison des massacres conserve toutefois sa valeur de témoignage d'une Italie pré-Berlusconnienne. Il explique en partie les mécanismes et les manœuvres qui ont amené l'arrivée de cette nouvelle force politique, construite sur les ruines des partis traditionnels et avec le soutien avéré de la Cosa Nostra.
Notice de l'éditeur
Alors que les juges Falcone et Borsellino viennent d’être assassinés en Sicile, le commissaire Scialoja renoue avec l’amour de sa vie, Patrizia, l’ex-prostituée. Scialoja a succédé au Vieux à la tête d’une structure secrète, jamais nommée et toujours redoutée parce qu’elle possède des archives sur les manœuvres occultes et criminelles de certains dirigeants italiens depuis cinquante ans. Il entame des négociations avec la mafia pour éviter des attentats-massacres. Mais Stalin Rossetti, ancien des réseaux anticommunistes reconverti dans le trafic de drogue, a ranimé un réseau para-étatique né de la guerre froide pour le contrecarrer. Et tandis qu’Angelino Lo Mastro, étoile montante de la mafia, rêve de jouer son propre jeu aux dépens des vieux boss ; que Pino Marino, l’impitoyable tueur, tente d’arracher Valeria à la drogue ; que Maya, héritière d’un empire économique, découvre les compromissions mafieuses de son époux ; tandis que les juges de Milan entament l’opération Mains propres et que Berlusconi annonce son entrée en politique, de puissants explosifs déguisés en tommes de Parmesan arrivent dans la péninsule…
Giancarlo De Cataldo nous livre ici une nouvelle tranche de l’histoire secrète de l’Italie contemporaine qui fait penser autant à Balzac qu’à Ellroy, et donne aux attentats qui ensanglantèrent le pays en 1992-1993 des coulisses d’une effrayante vraisemblance.