Si l'ambition de Satori est de divertir le lecteur, de lui faire passer un bon moment, il y parvient parfaitement. Le ton léger de Don WINSLOW, déjà présent dans les aventures de Neil Carey, reprend du service sous les traits de Nicholaï Hel, dans l'Asie des années 1950. Ce Malko Linge (SAS) en herbe, l'humour en plus et l'aristocratie et le machisme en moins, nous fait voyager au travers du Japon, de la Chine nouvelle de Mao-Tse-Toung et dans la colonie française du Vietnam.
Dans cette dernière, l'auteur n'hésite pas à égratigner avec une vision moqueuse la mafia corse, le SDECE et l'armée française, plongée jusqu'au cou dans le trafic de drogue et la corruption qui va avec, préparant avec application le relais aux Américains qui prendront leur place quelques années plus tard.
Notice de l'éditeur
Nous sommes à l’automne 1951 et la guerre de Corée bat son plein. Nicholai Hel vient de passer les trois dernières années de sa courte vie en isolement aux mains des Américains. Hel est maître du hoda korosu, le « tuer à mains nues », parle couramment sept langues et a peaufiné son « sens de proximité » – une capacité surnaturelle à déceler le danger. Il a les talents requis pour être le plus redoutable des assassins, et désormais la CIA a besoin de lui…
Les Américains lui offrent la liberté, de l’argent et un passeport neutre en échange d’un tout petit service : Hel doit se rendre à Pékin pour y assassiner le commissaire soviétique en poste. La mission est vouée à l’échec, mais Hel accepte. À présent, il doit survivre au chaos, à la violence, et aux trahisons, tout en essayant d’atteindre son but ultime : le satori – l’éveil spirituel.