Les violences faites aux femmes concentrent l'essentiel du roman. A peu près toutes les formes de violence y sont abordées : femmes martyrisées par leur conjoint ou leur ex, prostituées agressées, femmes violées et tuées au hasard d'une mauvaise rencontre. La mise en parallèle de trois parcours de femme montre que les agressions ne sont pas l'apanage des seuls criminels, loin de là.
Au milieu de cette sauvagerie, un flic mobilisera toute son énergie pour sauver celles qui peuvent encore l'être. Pour les autres, il traquera sans relâche les auteurs de ces crimes.
Est-ce que l'exploitation de ce thème hélas si souvent d'actualité suffit pour faire un bon roman noir ? Pas forcément. Si les qualités descriptives de Traverser la nuit sont indéniables, le récit, souvent sujet à de longues digressions incite à sauter de nombreux paragraphes. Ce n'est pas la fin, quelque peu caricaturale, qui récompense le lecteur d'avoir achevé sa lecture jusqu'à la dernière page.
Notice de l'éditeur
Louise a une trentaine d’années. Après la mort accidentelle de ses parents, elle a dérivé dans la drogue et l’alcool. Aujourd’hui elle vit seule avec son fils Sam, âgé de 8 ans, sa seule lumière. Elle est harcelée par son ancien compagnon qui, un jour, la brutalise au point de la laisser dans un état grave. Il blesse aussi grièvement la meilleure amie de Louise. L’enquête est confiée au groupe dirigé par le commandant Jourdan, qui ne reste pas insensible à Louise. Parallèlement un tueur de femmes sévit, pulsionnel et imprévisible, profondément perturbé.
Au cœur de ces ténèbres et de ces deux histoires, Jourdan, un flic, un homme triste et taiseux, qui tente de retrouver goût à la vie...