Les araignées sont à la mode en cette année 2017. Après Fred VARGAS dans "Quand sort la recluse" c'est chez Pascal DESSAINT qu'elles évoluent. Certes, leur présence y est moins centrale, elles ne font que passer aux côtés d'autres espèces animales. Symboliquement, le fil de soie qu'elles tissent relie quelque part les hommes, les femmes et la nature. Mais l'araignée ne fait que traverser l'espace, entre deux branches ou entre deux cœurs. Le rôle prépondérant revient à la libellule, ou plutôt à une espèce de libellule en voie de disparition. Autour de cet insecte se joue le conflit, très actuel, entre écologistes alliés aux marginaux protecteurs de l'environnement et patrons d'industrie en quête de profits et de croissance effrénée, quel qu'en fusse le prix.
Un homme doit mourir est un roman policier particulier, ancré dans l'écologie. Parmi les deux catégories principales de personnages y figurant les naturalistes occupent le premier plan, suivis par les affairistes, profiteurs des richesses accumulées par la nature depuis des siècles. Vu comme ça, on pourrait croire que ces deux catégories s'opposent. Or ce n'est pas si simple. Il y a les bons et les mauvais naturalistes, comme il y a les méchants et les moins méchants affairistes. Quels sont les pires quand les mauvais naturalistes sont au service des affairistes ? A chacun de trancher.
Dans un décor planté au milieu des Landes, jouxtant l'océan, une question émerge : Jusqu'où l'homme est-il capable d'aller pour parvenir à ses fins, voire pour satisfaire ses plus basses curiosités ? A quels moments les barrières morales sauteront-elles ?
Un homme doit mourir offre de belles intrigues et de bons moments au lecteur grâce à l'écriture de Patrick DESSAINT. Mais il laisse au final trop de questions sans réponses, de pistes multiples ouvertes à notre imagination. Et la fin digne d'un blockbuster américain s'écarte de l'approche réaliste qui fait une des richesses du roman, rompant de ce fait le charme du livre.
A propos, vous connaissez Bill McKibben ?
Notice de l'éditeur
« Décider de tuer un homme n’est pas tout. Encore faut-il choisir le moment favorable et surtout la bonne arme. À ce moment, la question du courage reste secondaire, elle se posera bien assez tôt. »
Boris, naturaliste, est expert auprès des industriels qui veulent imposer des projets controversés dans certains territoires. Il s’arrange pour que ses rapports ne soient pas défavorables. Autrement dit, il a plus ou moins vendu son âme au diable.
Dans un paysage de mer, de dunes et de pins, une maison futuriste et cossue se dresse. Son propriétaire a imposé cette construction dans une nature sauvage, grâce au pouvoir de son compte en banque.
Dans cette même contrée, un groupe industriel veut implanter une unité de stockage de matières dangereuses. Pour les opposants, c’est une Zone A Défendre. Une libellule va leur prêter main forte…
Entre terre et mer, un roman noir aux intrigues savamment entrecroisées, dans l’ambiance particulière des Landes.