Quand les extrêmes se joignent pour faire du business, les morts s'accumulent...
Arab Jazz ne fait pas dans la dentelle dans ce roman très Série Noire où les pourris sont partout, et surtout là où on ne les attend pas. Ici tout le monde se connait depuis l'enfance ou presque. Quelque soit son origine ou sa religion, tous ont grandi ensemble. Et cela inclut également quelques flics et quelques racailles, l'un n'excluant pas forcément l'autre.
Arab Jazz aurait pu prendre une tonalité pamphlétaire. Karim Miske a su éviter cet écueil en décrivant sans concession la vie de ce quartier parisien sensible, pour employer cette terminologie politiquement correcte, secoué par un crime effroyable et traversé par un dépressif chronique. L'ensemble n'est jamais brouillon, l'approche se distingue par son originalité et le résultat ne déçoit pas. Une belle intrigue dans un monde de fou.
notice de l'éditeur :
Dans le 19e arrondissement de Paris toutes les communautés, religieuses et ethniques, se côtoient au quotidien. Sushis casher, kebabs, restaurant turc – point de ralliement de tous les jeunes du coin –, la librairie d’occasion farcie de romans policiers jusqu’au plafond, coiffeur juif…
Seul Ahmed Taroudant – qui a l’horrible privilège de découvrir le corps sanguinolent de sa voisine et amie, Laura Vignola, suspendu au-dessus de son balcon – se tient à distance de cette population cosmopolite : prisonnier d’une histoire personnelle traumatisante, rêveur, lecteur fou de polars… Il constitue le coupable idéal de ce crime abominable.