L'homme inquiet pourrait être sous-titré "La vie quotidienne du commissaire Wallander". A l'aube de sa retraite, tout ses faits et gestes sont minutieusement décrits, avec la précision de celui qui sait qu'après cet ultime opus il ne reviendra plus. L'enquête n'apparaît qu'en filigrane - d'ailleurs Wallander est soit suspendu, soit en vacances - et n'avance que par petites touches jusqu'à sa résolution.
Cela n'empêche pas Mankell de jouer avec la lecteur, en bousculant les certitudes qu'il s'est forgé au fil des pages, tout comme Wallander. Cet adieu à notre emblématique commissaire est forcément teinté de mélancolie. Mais même les meilleurs héros disparaissent un jour... pour revenir parfois sous une nouvelle enveloppe !
notice de l’éditeur
Grand-père d’une petite Klara, Wallander a réalisé ses rêves : vivre à la campagne avec son chien.
Après avoir évoqué avec le commissaire la guerre froide et une affaire de sous-marins russes dans les eaux territoriales suédoises, le beau-père de sa fille Linda, ancien officier de marine, disparaît, puis c’est le tour de la belle-mère. Soupçons d’espionnage. Au profit de la Russie ? Des États-Unis ? Parallèlement à la police de Stockholm et aux services secrets, Wallander mène sa dernière enquête. C’est alors qu’il amorce sa propre plongée en profondeur : les années écoulées et les femmes de sa vie défilent. Et la petite Klara devient son ultime balise.
Au-delà de l’intrigue, la force et la beauté du roman résident dans le portrait riche et bouleversant de celui qui se dévoile ici sous la plume de son créateur, Henning Mankell.