Les rivalités entre les services ne sont pas l’apanage de la France. Pour la DGSI (Direction Générale de la Sécurité Intérieure), la DGSE (Direction Générale de la Sécurité Extérieure), la DRSD (Direction du Renseignement et de la Sécurité de la Défense), travailler de concert s’apparente à un exploit. Idem chez les russes, où le GRU (renseignement militaire) et les SVR (service de renseignement extérieur) se retrouvent régulièrement en compétition, voire en conflit ouvert.
Ce livre d’espionnage et de contre-espionnage débute dans un sous-marin français ayant repéré, grâce à son « oreille d’or » (un officier marinier possédant des qualités auditives exceptionnelles) un sous-marin russe en mer Méditerranée.
A partir de cette traque vont se dérouler de vastes manœuvres, des chasses aux espions et aux taupes infiltrées dans de nombreuses organisations.
Incontestablement l’auteur connaît parfaitement son sujet, étant lui même un ancien du renseignement et de la marine française, comme l’indique la couverture. Son style d’écriture est hélas moins bien fluide, avec quelques histoires sentimentales parsemées de dialogues à l’eau de rose.
Il aurait été bénéfique d’inclure dans le récit ou en annexe les définitions des nombreux sigles présents dans l’ouvrage, le lecteur n’étant pas forcément un spécialiste du sujet. Quelques coquilles non corrigées ajoutent également du désagrément à la lecture.
Au final on ressort de ce livre avec un sentiment mitigé, entre intérêt et déception. Dommage. Il manque peu de choses pour le faire entrer dans les classiques du roman d’espionnage.
Notice de l'éditeur
Alors qu’un submersible russe échappe mystérieusement à la poursuite d’un sous-marin français, la capitaine Demoreno découvre des anomalies dans les rapports de traque. Rejointe par un agent de renseignement en poste au Kazakhstan, ils navigueront ensemble dans un labyrinthe de trahisons et de manipulations, théâtre de l’opération poutinienne de déstabilisation de la France de Macron du nom de “Petit caporal".