Même dans une société plus libérale en apparence envers les homosexuels, il s'avère toujours difficile pour ces derniers de l'exprimer publiquement. De faire son "coming out" et non son "cuting". Si le sous-préfet Nigra y parvient, tout du moins partiellement, ce n'est pas le cas de son compagnon Rocco.
La jeune victime d'un crime crapuleux l'avait fait, elle. Alors crime homophobe, passionnel ou tout simplement poussé par l'intérêt financier ? C'est ce que Nigra devra découvrir tout en surmontant les préjugés et les avis tranchés sur les gays.
Dans ce roman riche en dialogues, les auteurs ne font pas de cadeaux aux gênois. Si les serveurs et tenanciers parisiens n'ont pas bonne réputation, ils sont ici largement devancés par leurs homologues italiens. Les touches d'humour et d'autodérision ne manquent pas dans "Nuages baroques". Elles dérident l'atmosphère pesante et pluvieuse qui s'empare de cette ville côtière. Même les vieilles cicatrices des manifestations lors de la tenue du G8 en 2001 refont encore surface !
Notice de l'éditeur
Un jeune étudiant en architecture d’une vingtaine d’années, vêtu d’un manteau rose vif, est retrouvé battu à mort au petit matin, non loin du lieu où se tenait une fête en soutien à l’union civile qui doit bientôt consacrer en Italie le mariage homosexuel. Sur les lieux, auprès de son équipe de policiers aussi disparate qu’efficace, arrive bientôt sur sa moto Guzzi l’imperturbable sous- préfet de police Paolo Nigra, bel homme à la quarantaine élégante, sorte de Gian Maria Volonte au charisme évident.
Tout semble indiquer un crime homophobe, mais Nigra se méfie des évidences...