Ce n'est pas un hasard si le film préféré d'Aloysius Archer n'est autre que "Le grand sommeil" avec Humphrey BOGART et Lauren BACALL. "Une bonne action" renoue avec le style des premiers livres de la Série Noire, ceux de Raymond CHANDLER, de Peter CHENEY entre autres.
On y retrouve en effet le détective, ou futur détective, solitaire, propulsé dans une histoire sordide dans un patelin au milieu de nulle part. Les plus belles femmes du coin lui tombent dans les bras malgré lui, alors qu'il est un rien looser, du genre à se prendre des trempes sans trop savoir d'où elles proviennent.
Mais il est avant tout un homme d'honneur, Aloysius, issue d'une origine lointaine, probablement hollandaise. On ne badine ni avec le respect envers les dames, ni avec celui de la parole donnée !
David BALDACCI réussit ce retour aux sources du polar, servant des dialogues fournis et des personnages haut en couleurs embringués dans une histoire complexe et ténébreuse. Il faudra parfois un peu de patience au lecteur pour s'adapter au rythme de ce récit.
La poisse. Elle est toujours et restera la marque de fabrique du genre "blackmask". A nous et à Aloysius de nous en sortir.
Notice de l'éditeur
1949. Archer, la trentaine, vétéran de la Seconde Guerre mondiale, est libéré sur parole après un séjour en prison pour un crime qu’il n’a pas commis. Pour lui, direction la petite ville poussiéreuse de Poca City, dans le sud-ouest des USA, où l’attend son agent de probation. Il y fera aussi la connaissance d’un magnat local et de sa maîtresse, une femme fatale nommée Jackie. Chargé par l’homme d’affaires de récupérer une dette, Archer se voit –encore– accusé à tort d’un crime. Assoiffé de liberté, Archer va devoir exhumer les secrets de cette ville inhospitalière pour éviter un retour derrière les barreaux. L’horloge tourne pour prouver son innocence…